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Les abeilles butineuses collectent 90% du pollen ramené à la colonie dans un rayon de 3 à 4 km. Afin d’assurer leur retour à la colonie, elles ont développé des facultés d’orientation spatiale basées sur la reconnaissance d’éléments du paysage mais aussi sur leur positionnement par rapport au soleil. Cette faculté d’orientation peut être perturbée sous l’effet de certains insecticides tels que la delthaméthrine (Vandame et al, 1995). Plus récemment, l’utilisation de la technologie RFID a permis de mettre en évidence l’effet d’une exposition à une faible dose d’un néonicotinoïde, le thiamethoxame, sur les capacités de retour à la ruche sur une distance de 1 km (Henry et al., 2012). De plus, ce travail a mis évidence les effets à moyen terme sur la survie de la colonie à l’aide d’un modèle, permettant ainsi d’établir un lien entre un effet sublétal au plan individuel et ses conséquences au niveau de la colonie. Ce travail a donné lieu au développement d’une méthode standard qui devrait à terme être appliquée sur toute nouvelle molécule avant sa mise sur le marché.
Le principe de la méthode consiste à évaluer le taux de retour à la ruche de butineuses, exposées ou non à la molécule à tester à des doses sublétales, à partir d’un point d’envol situé à 1 km, sachant que les abeilles ont déjà effectué le trajet entre ce point et la colonie. Cette méthode fait actuellement l’objet d’un test inter laboratoires organisé par l’ITSAP. 8 partenaires de différents pays (France, Suisse, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie) participent à ce test. Il devrait être proposé pour validation à l’OCDE en 2019.

Organisme chef de file : ITSAP

Responsable : Julie Fourrier

Partenaires : ITSAP, INRA Unité Expérimentale APIS,, BioChem agrar, Testapi, Agroscope, IES, ibacon, FERA, LAVES, CREA-API, Eurofins.