Comprendre et modéliser l’adaptation des prairies au changement climatique

Comprendre et modéliser l’adaptation des prairies au changement climatique : impact de sécheresses extrêmes et de vagues de chaleur sur la pérennité et la productivité

JL. Durand, A. Escobar-Gutierrez, F. Gastal, M. Ghesquière, I LItrico, G. Louarn, B. Julier, L. Qadir (Thèse), JP Sampoux, S. Zaka (Thèse)

Les prairies de graminées du grand ouest sont systématiquement soumises à des baisses de production estivale liées à des déficits hydriques climatiques plus ou moins prononcés. C’est ce qui a conduit à améliorer préférentiellement les niveaux de production des périodes estivales et automnales, dans le but de régulariser la production le long de l’année. Il s’agit en effet d’un enjeu important pour maximiser l’usage de l’herbe, diversifier l’usage des sols, augmenter la diversité des paysages et réduire l’usage des cultures d’été fortement demandeuses en eau. De plus, les projections climatiques issues du GIEC laissent penser que d’ici trente ans environ, les prairies du grand ouest affronteront des évapotranspirations supérieures de 50 à 100 mm tandis que les précipitations ne devraient pas significativement varier, créant des déficits climatiques estivaux sévères. En outre l’occurrence de conditions extrêmes pourrait exposer les prairies à des contraintes susceptibles de les détruire. Une des questions était donc la capacité des populations actuelles de graminées prairiales à résister à de telles conditions.

Parmi les nombreuses espèces de graminées, le dactyle et la fétuque élevée présentent des adaptations qui leur permettent de mieux contrôler l’eau absorbée et de valoriser davantage de ressources dans les sols, respectivement. Ces deux espèces font l’objet de recherches depuis de nombreuses années et des variétés adaptées aux élevages intensifs ont été produites. Parmi les voies d’amélioration, l’utilisation de variétés d’origines contrastées, méditerranéennes et tempérées est une source possible de variabilité génétique pour la résistance à la sécheresse. Or, la stratégie adaptative de ces deux types d’origine est très différente et ce chez les deux espèces. En région méditerranéenne, la production estivale est quasiment impossible étant donnés les niveaux de déficit hydrique. Les variétés adaptées aux conditions méditerranéennes présentent donc un cycle décalé vers le printemps et l’hiver, notamment avec des plantes qui poussent mieux que les autres à basses températures. La résistance de ces variétés en été dépend avant tout de leur capacité à réduire leur croissance potentielle au maximum durant les périodes de fortes températures. Les variétés tempérées au contraire sont susceptibles de produire beaucoup plus en été et automne. Les plus intéressantes sont donc au contraire celles qui poussent le plus en périodes sèches.

- Approche expérimentale de l’adaptation au changement climatique : JL. Durand
 Analyser les effets et les arrières effets des sécheresses intenses et prolongées 

- Modélisation de la prairie dans le contexte du changement climatique : A. Escobar-Gutierrez, JL. Durand

- Poursuivre l’adaptation de Stics prairie au contexte du changement climatique

- Evaluer des stratégies d’amélioration de l’adaptation des prairies semées au changement climatique

         +  Evaluer l’intérêt des mélanges de populations à rythme de croissance saisonnière décalé : F. Gastal, G. Louarn, B. Julier

         +  Projet diversité génétique chez le ray-grass anglais (cf Axe 3)

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Date de modification : 14 septembre 2023 | Date de création : 18 avril 2013 | Rédaction : G. Louarn